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La vente de chars d’occasion suscite un intérêt croissant en Europe, notamment en raison de la crise ukrainienne. Depuis l’intensification des hostilités, la demande pour des véhicules blindés a considérablement augmenté, poussant certains pays à se tourner vers des solutions alternatives, telles que l’achat de chars israéliens de seconde main. Ces transactions, bien que complexes, pourraient redéfinir le paysage militaire européen en intégrant des équipements éprouvés sur le terrain, mais déclassés par l’armée israélienne.
Un marché en effervescence pour les chars israéliens
En raison de la crise ukrainienne, la demande pour des véhicules blindés a fortement augmenté. Selon un article de Yoav Zeiton sur le site israélien Ynet, des négociations sont en cours pour vendre plus de 200 chars israéliens Merkava Mk 2 et Mk 3 à des pays étrangers, dont un pays européen. C’est la première fois que des chars Merkava sont vendus à une nation européenne. Ces chars, bien que retirés du service actif et entreposés, ont été jugés aptes à la vente après une série de tests rigoureux. Cela témoigne d’un intérêt renouvelé pour les équipements militaires éprouvés, même lorsqu’ils sont issus de stocks déclassés.
La vente de ces chars s’inscrit dans un contexte où les pays européens cherchent à renforcer leur capacité de défense face aux menaces croissantes. Les discussions pour conclure ce contrat sont avancées, et les accords devraient être finalisés dans les trois mois à venir. Cependant, en raison de la sensibilité du sujet, le ministère israélien de la Défense n’a pas divulgué les noms des pays concernés.
Les enjeux politiques et financiers de la transaction
La vente de chars Merkava à des pays européens soulève des questions politiques et financières importantes. Bien que l’accord soit estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros, cette somme est relativement modeste comparée au coût d’acquisition de chars occidentaux neufs. Pour illustration, il y a dix ans, Israël proposait des Merkava Mk 4 neufs à environ 3,8 millions d’euros l’unité. Cette transaction représente donc une économie substantielle pour les pays acheteurs.
Il est à noter que certains composants des chars, comme le moteur, sont d’origine américaine. Par conséquent, l’approbation du département de la Défense des États-Unis est requise pour finaliser l’accord. Les implications politiques sont également notables, car la vente de ces équipements pourrait influencer les équilibres militaires en Europe, surtout si elle ouvre la voie à une réévaluation des stocks de chars de fabrication soviétique présents dans certains pays européens.
Israël et la revente d’équipements militaires
Israël a toujours eu une politique complexe en matière de revente de ses équipements militaires excédentaires. Les négociations passées pour vendre des chars Merkava à des pays comme la Colombie ou Singapour n’ont jamais abouti, souvent en raison de restrictions imposées par les États-Unis. Cependant, la situation actuelle en Europe a permis de raviver l’intérêt pour ces matériels éprouvés.
Les représentants du ministère israélien de la Défense soulignent la difficulté de vendre des surplus militaires, mais ils s’efforcent de rendre ces équipements attractifs commercialement. Les chars Merkava, bien que déclassés, sont encore considérés comme performants et prêts à être déployés rapidement, ce qui est un atout majeur dans le contexte actuel d’incertitude géopolitique.
Impact potentiel sur les relations européennes
La vente de chars israéliens à une nation européenne, bien que non confirmée, pourrait avoir des répercussions significatives sur les relations au sein de l’Union européenne. Cette transaction pourrait influencer les décisions concernant le transfert de chars d’origine soviétique vers l’Ukraine. Des pays comme Chypre ou la Croatie, mentionnés comme acheteurs potentiels, pourraient envisager de céder certains de leurs chars T-80U ou M-84 à l’Ukraine, renforçant ainsi sa capacité de défense.
Cette dynamique souligne l’importance stratégique des équipements militaires et le rôle des transactions internationales dans la redistribution des forces armées en Europe. Alors que la situation évolue, la question demeure : comment ces ventes influenceront-elles la sécurité et la politique intérieure des pays européens concernés ?
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Pourquoi acheter des chars d’occasion alors qu’on peut avoir des neufs ? 🤔
J’espère qu’ils ont bien vérifié les freins de ces tanks ! 😅