Impôts sur le revenu : choisir entre taux individualisé ou taux foyer change le montant prélevé selon vos revenus respectifs

La réforme de l’imposition pour les couples mariés ou pacsés, qui prendra effet en septembre 2025, promet de bouleverser les habitudes fiscales. La transition du taux de prélèvement à la source du taux foyer au taux individualisé suscite de nombreuses interrogations. Comprendre les implications de ce changement est essentiel pour s’assurer que vos finances personnelles restent optimisées. Ce changement automatique pour les couples imposés ensemble pourrait bien être le catalyseur d’une réorganisation de la gestion financière des ménages. Mais comment cette nouvelle répartition va-t-elle se traduire concrètement dans votre budget mensuel ?

Le taux foyer : une approche collective de l’imposition

Jusqu’à l’été 2025, le taux foyer représente le mode d’imposition par défaut pour les couples mariés ou pacsés. Ce taux est calculé sur la base des revenus du foyer, sans distinction entre les revenus des différents membres. Il s’agit d’un taux unique appliqué à tous les membres du foyer, y compris les enfants majeurs salariés rattachés. Ce système privilégie une approche collective, où les revenus sont considérés dans leur ensemble, permettant un partage égal de la charge fiscale.

Le taux foyer est calculé à partir de votre taux moyen d’imposition, sans prendre en compte les crédits et réductions d’impôt. Ce calcul simplifié peut sembler avantageux, mais il masque les disparités potentielles entre les revenus des membres du foyer. Par exemple, un couple où l’un des partenaires gagne significativement plus que l’autre verra les deux soumis au même taux, ce qui peut être perçu comme injuste par celui qui gagne moins.

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Taux individualisé : une personnalisation accrue de l’imposition

À partir de septembre 2025, le taux individualisé deviendra la norme pour les couples, nécessitant une adaptation de leur gestion fiscale. Contrairement au taux foyer, le taux individualisé permet une répartition plus équitable de l’impôt, car il est calculé en tenant compte du quotient familial et des écarts de revenus entre les partenaires. Cette méthode individualisée a été adoptée par un demi-million de foyers avant la réforme, témoignant de son attrait pour ceux désireux d’une fiscalité plus juste.

Le taux individualisé n’est pas simplement le taux qui serait appliqué à chaque membre s’ils étaient célibataires, mais il prend en compte la situation familiale globale. Cette personnalisation vise à rendre la charge fiscale proportionnelle aux revenus de chaque membre, assurant un prélèvement en accord avec la capacité contributive de chacun. Pour les contribuables, cette transition pourrait représenter une opportunité de mieux équilibrer leur budget mensuel.

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Comment maintenir le taux foyer ?

Face à cette réforme, certains foyers pourraient souhaiter conserver le taux foyer pour sa simplicité et son application uniforme. Pour ce faire, deux options s’offrent à eux : passer par l’espace « gérer mon prélèvement à la source » sur le site impots.gouv.fr, ou directement lors de la déclaration de revenus. Dans les deux cas, il est crucial d’effectuer cette démarche avant le 1er septembre 2025 pour éviter l’application automatique du taux individualisé.

Cette négociation fiscale interne peut s’avérer complexe, notamment dans les couples où un écart de revenu significatif existe. Convaincre l’autre partenaire de maintenir ce taux commun peut nécessiter des discussions approfondies sur la gestion des finances familiales. La députée Marie-Pierre Rixain souligne cette nouvelle dynamique en déclarant qu’il s’agit d’une « négociation à l’envers », où le partenaire le mieux rémunéré devra justifier l’intérêt de conserver un taux commun.

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Le taux non personnalisé : une option pour la confidentialité

Outre les taux foyer et individualisé, une troisième option existe : le taux non personnalisé, aussi appelé taux neutre. Ce taux offre une solution pour ceux souhaitant préserver leur vie privée en dissociant leur situation fiscale de leurs revenus réels. Ce taux forfaitaire est basé uniquement sur le niveau de salaire, sans considérer la situation familiale ou les revenus complémentaires.

Bien que cette option soit minoritaire, elle peut s’avérer précieuse pour les contribuables souhaitant garder secrets des revenus annexes significatifs. En 2024, seulement 32 657 foyers ont opté pour ce taux, mais il offre une alternative pour ceux qui craignent que leur employeur ne prenne connaissance de leur situation financière précise. Cependant, choisir un taux neutre peut parfois entraîner un prélèvement supérieur à la situation réelle, nécessitant un réajustement lors de la déclaration annuelle.

La réforme fiscale de 2025, en modifiant la logique d’imposition des couples, invite les contribuables à repenser leur stratégie financière. Les implications de cette transition vers le taux individualisé sont nombreuses et complexes. Comment allez-vous adapter votre gestion financière pour tirer le meilleur parti de ces nouvelles règles fiscales ?

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