Le sommet international d’Astana 2023 doit mettre la protection de l’environnement à l’honneur. Greenwhashing ou véritable stratégie de développement ?

Les 8 et 9 juin prochains se tiennent à Astana au Kazakhstan les journées du grand « Forum international ». Un sommet diplomatique réunissant des chefs d’entreprises et des leaders gouvernementaux pour débattre et décider des prochaines grandes tendances mondiales sur les sujets industriels, financiers ou scientifiques.

Attendus sur l’estrade : l’émir du Qatar Tamin Bine Hamid Al Thani, le président kirghize Sadyr Japarov, la directrice du Fonds Monétaire International Kristalina Georgieva, la directrice de l’UNESCO Audrey Azoulay, l’ancien Président de l’Éthiopie, Mulalu Teshome, la directrice de l’Organisation mondiale du commerce Ngozi Okonjo-Iweala… En tout, plusieurs dizaines de dirigeants et d’experts sont attendus pour deux jours de débats et de conférence.

Un sommet résolument orienté sur les problématiques de développement durable : le pays hôte, le Kazakhstan, a fait de ce thème un élément clef de sa diplomatie notamment en annonçant une réduction de 15% de ses émissions de gaz à effet de serre dès 2030, un cas à part en Asie.

Dans ce contexte, pas étonnant qu’une séance de débats et d’échanges exclusivement dédiée aux solutions contre le changement climatique soit prévue sur les deux jours du sommet.

Un sommet dédié à l’environnement

Le programme de l’événement, disponible en ligne, laisse entrevoir une grande présence des sujets relatifs à la protection de l’environnement et à la transition énergétique lors des différents thèmes abordés : les énergies renouvelables semblent être au coeur des discussions sur les sujets énergétiques, les réflexions sur les marchés prometteurs dans les pays en développement semblent laisser une belle part au sujet de la lutte contre le réchauffement climatique et la session dédiée aux nouvelles technologies sera largement consacrée à l’usage de la blockchain et des villes intelligentes dans le cadre… de la transition écologique.

Rien étonnant dans un pays comme le Kazakhstan, producteur de pétrole et de gaz, mais surtout grand exportateur d’uranium et de terres rares. Autant de matériaux nécessaires à l’industrie nucléaire et à toutes les sources d’énergies renouvelables, comme l’éolien et le photovoltaïque. La transition énergétique mondiale est donc, aussi, une source importante de croissance économique pour le pays d’Asie centrale.

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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