Le cancer colorectal est, actuellement, l’un des cancers les plus meurtriers. Il pèse aujourd’hui 45 000 cas et 18 000 décès par an. Pourtant, avec un dépistage précoce, ce cancer pourrait se soigner dans 90 % des cas. L’Institut national du cancer a décidé de lancer une campagne de prévention en faveur du dépistage, dès cette semaine.

Un dépistage tous les deux ans, à partir de 50 ans
Selon un rapport récent, les médecins sont catégoriques. À partir de 50 ans (et jusqu’à 75 ans), les hommes et les femmes doivent réaliser un dépistage du cancer colorectal tous les deux ans. Actuellement, on estime qu’un seul tiers de la population à risque se soumet à ce dépistage. Cependant, il semblerait que son utilisation augmente avec les années. Sur la période 2015-2016, le taux de dépistage était de 29 % et il est passé à 33,5 % sur la période 2016-2017.
Un dépistage qui doit être systématique
Les médecins ajoutent qu’il ne faut pas attendre les premiers symptômes pour se faire dépister. En effet, avant l’apparition de ces derniers, il peut se passer beaucoup de temps, ce qui laisse la possibilité à la tumeur de s’installer et de se développer. C’est pour cette raison que l’Institut national du cancer recommande un examen systématique tous les deux ans.
Pour ce faire, la personne doit prélever une partie de ses selles avec un petit bâton. L’extrait doit être placé dans un tube hermétique et envoyé en laboratoire. Ce dernier s’occupe de débusquer d’éventuelles traces de sang (sa présence, même infime, pouvant annoncer l’apparition du cancer).
Bonne nouvelle : le nouveau test enzymatique utilisé par les laboratoires est bien plus performant que l’ancien et permet de réaliser un diagnostic plus précoce. Grâce à cela, la survie du patient est largement accessible ! Le tout reste de se faire dépister régulièrement.